Shekel fort : les raisons de s'en réjouir !

Ils sont très nombreux, les économistes, experts et autres hommes d'affaires à se plaindre de la force actuelle de la devise israélienne... et à présenter le phénomène comme une calamité ne pouvant profiter à personne ! Certains viendraient-ils de découvrir les inconvénients d'une monnaie forte ? Ou pour des raisons mystérieuses (les fameux effets de la pensée unique), préfèrent-ils oublier les avantages reconnus d'une telle situation ?
Alors mettons les pieds dans le plat. Les grands perdants de la santé du shekel sont certes à l'évidence les exportateurs, surtout de haute technologie. Et on le sait, qui touche à la high tech israélienne semble toucher à l'âme du pays tout entier, tant le poids médiatique de cette seule activité est écrasant. Tant l'ensemble des sphères économico-politico-sécuritaires sont imbriquées pour défendre ce secteur. Au point de nous faire croire que hors du high tech, point de salut pour Israël ! Alors les experts de toutes tendances se lèvent comme un seul homme pour condamner ce Shekel qui rogne les marges de la technologie locale. Mais il est temps de dire quelques vérités, même si elles vont à contre courrant. D'abord le high tech n'est qu'une partie des exportations nationales, et celles-ci sont depuis toujours très inférieures (hélas) aux importations ... Ce qui se résume à dire qu'une monnaie forte pénalise certes les premières (la seule chose soulignée par tous ces pseudo spécialistes), MAIS que les secondes, plus nombreuses, sont inversement traitées, et profitent en plein des termes du change actuel !
De plus, à l'heure de la mondialisation, quel exportateur peut prétendre n'avoir que des coûts en Shekel ? N'a t'il délocalisé aucune de ses activités ? N'achète t'il à aucun fournisseur étranger ? Certains prennent l'exemple de Kibboutz, exclusivement tournés vers l'export et n'employant que des israéliens... Mais que représente t'il à l'aune des échanges commerciaux globaux du pays ? Soyons sérieux.
J'aimerais également souligner que des études ont montré la faible élasticité des prix dans ce secteur. Autrement dit, le client chinois (ou autre), ne peut se passer aisément de la technologie israélienne, souvent issue d'une stratégie de niche, sur laquelle elle est donc seule à lui proposer une solution optimale. Alors le prix...
Même l'argument macroéconomique de l'augmentation du déficit de la balance commerciale ne tient pas. Premièrement aucun creusement significatif n'a été observé depuis le début de l'année. Mais surtout, comment oublier qu'en terme réel, un déficit de 1 milliard de dollar en 07 représentait un manque à gagner de 4,5 milliards de NIS, alors que ce même milliard ne somme plus que 3,3 milliards de NIS au taux de change plus avantageux d'aujourd'hui !
Autre effet vertueux : l'accélération du remboursement de la dette, libellée en Dollar auprès des créanciers internationaux. Le net raffermissement du Shekel a donc ouvert une fenêtre sur un désendettement à moindre coût, qui va permettre à l'état de s'alléger de ce fardeau, et d'atteindre ainsi les standards comptables nécessaires à l'intégration d'Israël dans les grands organismes internationaux (OCDE par exemple).
Enfin, le Shekel fort se traduit par un niveau général de son taux d’intérêt proche de celui observe en zone euros comme en zone dollars (avec un différentiel des plus faible de l'histoire). Ce qui rend par conséquent l’environnement israélien plus propice aux investissements, et donc à la croissance. Avec là encore, une intégration facilité de notre devise aux circuits financiers mondiaux (la Banque CLS et 80 pays la cotent en continu) ! Soit l'obtention de conditions d'emprunt encore améliorées.
Donc les importateurs sont gagnants (même si le consommateur ne le retrouve pas à la caisse...), les comptes de l'état sont gagnants, les touristes sont gagnants, les investisseurs sont gagnants, le remboursement de la dette est gagnant, la fuite des cerveaux israéliens freinée grâce à des salaires devenus équivalents, etc.
Bref, il faut sortir de la pensée manichéenne. Un shekel fort, cela a aussi beaucoup de bons cotés.

Le président de l'OPEP : le pétrole à $170 très vite !

"Les prix du pétrole devraient monter à $170 le baril cette année en raison d'une demande accrue et des tensions politiques, mais surtout à cause des décisions prises par les instances monétaires aux États-Unis et en Europe, qui pousse à une dévaluation rampante du billet vert... " Voilà en substance ce qu'a déclaré le Président de l'OPEP Chakib Khelil sur l'antenne de Bloomberg tv ce week-end.
Placé à la tête du Cartel pétrolier, il est évidemment aux premières loges pour apprécier les conséquences d'un dollar trop faible surtout vis-à-vis de l'Euro, d'une demande estivale accrue et des tensions géopolitiques qui parcourrent le Moyen-Orient. Et expliquer pourquoi le prix du brut a battu son record Vendredi à New-York en terminant à $142.99 le baril.
Alors non, pour lui le marché mondial ne souffre pas d'un manque d'approvisionnement... Non, la demande même en expansion venue des Etats-Unis ne cause pas ce renchérissement vertigineux... Non, la faute n'est pas non plus à rechercher du coté des spéculateurs, qui comme toujours ne font qu'anticiper les trends des marchés, pour comprendre pourquoi les prix ne cessent de monter. La raison essentielle est mécanique : tant que la Fed ne bougera pas sur ces taux, collés à 2%, et que la Banque Centrale Européenne participera à cette dévaluation effective du dollar, en augmentant elle ses taux directeurs (pour lutter contre l'inflation... elle même causée surtout par la chèreté des matières premières !), le prix du pétrole ne pourra qu'être largement orienté à la hausse.
Nous adhérons totalement à ce tissu d'explications, même s'il ne faut pas se leurrer : le message de M. Khelil est infiniment politique. Et tient en substance est une phrase : Mrs les occidentaux, stabilisaient le marché des changes qui affecte nos petro-dollars, et nous trouverons des solutions pour fournir la croissance mondiale. Dont acte.

La séance du 25 Juin 2008

Israel stocks higher; ICL target up at Lehman.
Israeli stocks rose on Wednesday, led by strength in the banks as well as technology and real estate issues.
Late in the trading day, the Tel Aviv Stock Exchange's benchmark TA-25 Index rose 0.52% to 1121.00, while the TA-100 rose 0.42% to 1020.90.
The Tel-Tech 15 Index of top technology stocks rose 1.35% to 233.29. The Real Estate 15 gauge added 1.3% to 458.30.
On Tuesday, the TA-25 closed 1.09% lower.
The two most-active issues were Israel Chemicals, the maker of fertilizer and chemicals derived from the Dead Sea, and its parent, Israel Corp. Those stocks were last down 3.3% and 1.9% respectively.
Analyst Joseph Wolf at Lehman Brothers lifted his price target on ICL to 100 shekels from 95. It's currently trading around 77 shekels ($22.72). The company remains Lehman's top pick in Israel, even as the stock has run up more than 60% since early March.
Agrichemicals producer Makhteshim-Agan was 0.8% lower. Its major holder, Koor, (KOORF) was up 0.3%. Koor's parent, IDB Group, said on Tuesday that it would meet again with a foreign investor that had once expressed interest in acquiring control of Koor. Leader Capital Markets had cited speculation that the Indian company United Phosphorous was the investor, and Leader noted that the Israeli daily Ha'aretz reported that point on Wednesday as well.
Active and higher among the blue chips were telecoms provider Bezeq, up 2.5%, and Israel Oil Refineries, up 5.1%.
Bank Hapoalim's researchers cut the price target on Oil Refineries to 2.89 shekels from 3.37 while reiterating the stock market perform. Shares were trading around 2.75 shekels.
The banks were higher, Hapoalim (BKHYY) by 1.3%, Mizrachi Tefahot by 1.5%, Discount by 1.2%, and Leumi by 0.1%.
Top technology risers include Partner Communications, (PTNR) the Israeli affiliate of the Orange cellular network, up 1.2%, and VeriFone, (PAY) the payment-processing-systems specialist, up 3.3%.
In addition, defense contractor Elbit Systems, (ESLT) rose 1.5% and Nice Systems, (NICE) the producer of digital recording and archiving systems, jumped 3.2%.
Among the major property managers, Africa-Israel Investments (AFIVY) eased 0.2%, Kardan NV (NL:11365: news, chart, profile) advanced 3.6% and Gazit Globe added 0.4%.

Bar-On s'excuse.

Nous avions souligné la semaine dernière le peu de logique économique et l'injustice sociale du plan de réforme fiscale présenté par le ministre Bar-On. C'est donc sans surprise que nous avons entendu hier son méa culpa, et le retrait immédiat du projet. Ce zig-zag, opéré en à peine 6 jours, dénote du peu de sérieux de la politique suivie par le gouvernement actuel, qui est en train de manger tous les fruits de la croissance sans prendre un minimum de mesures d'accompagnement afin de la rendre pérène...

Bulle... krach... bulle... krach...

Bulle... krach... bulle... krach... et ça continue. Un secteur gonfle... puis éclate… c‘est ainsi que les bourses fonctionnent !
Et maintenant ?
Les prochaines bulles seront probablement dans le pétrole... les matières premières et -- selon de nombreux experts -- les marchés émergents.
Nous voyons l'air chaud entrer sur le marché pétrolier, par exemple. Ainsi plus de 260 milliards de dollars se sont posés dans des stratégies indicielles sur les matières premières -- par rapport à 13 milliards de dollars à la fin 2003.
Et si l'on observe un graphique du Nasdaq entre 1990 et 2000, nous voyons qu'il a un air familier. Oui, cher lecteur, le marché pétrolier 1998-2008 ressemble beaucoup au marché des dot.com (tel qu'il s'échangeait sur le Nasdaq) 8 années auparavant.
Bien entendu, il y a de nombreuses raisons de penser que le pétrole deviendra de plus en plus cher. Mais les raisons de penser que les dot.com continueraient à grimper ne manquaient pas non plus à l’époque. Idem pour les prix des appartements à Miami, avant la crise des sub-primes. "Le pétrole, c'est différent", me direz-vous. L'économie ne peut pas fonctionner sans lui. De plus en plus de gens en achètent. Les Nigérians font exploser des pipelines. La production a atteint son sommet. T. Les Chinois font des réserves en prévisions des Jeux olympiques, etc.
Peut-être. Mais l’être humain est ainsi fait que plus il a de raisons de croire en quelque chose... plus il le croit à l'excès...
En ce qui concerne les marchés émergents, je pense qu'ils sont eux aussi en mode bulle. Le "découplage" n'est que sottises. Lorsque l'économie mondiale prendra le chemin de la baisse, ils lui emboîteront le pas. Bon nombre d’entre eux sont déjà en baisse. Et largement. Shanghai a perdu 50%. Le Vietnam plus encore. S'agit-il de bulles qui ont explosé, et ne peuvent plus être regonflées ? Ou bien s'agit-il de bulles en devenir... qui attendent la prochaine bouffée d'air chaud ?
Toute la question est donc de savoir à quelle étape en sont les marchés actuels… Alors Krach ?... Bulle ?...

Etait-ce vraiment nécessaire, Mr Fisher ?

Je viens de relire la note de la Banque d'Israel expliquant sa décision de remonter les taux d'intérêt pour la seconde fois en un mois. En les haussant de 0,5% au total sur Juin, elle espère je cite : "ramener l'inflation qui s'est envolé à 5.4 % ces 12 derniers mois, dans la fourchette des prévisions gouvernementales de 1-3 pour cent l'an..."
La logique économique ne devrait pas être discutable... Et pourtant. J'aimerais pondérer cette mesure par quelques observations qui démontrent le peu d'efficacité qu'il faut en attendre.
D'abord, ces tensions inflationnistes, dans le sillage de la flambée du pétrole et des produits alimentaires, sont à dimension mondiale. Des tensions sur les prix qui ont même gagné les pays à bas coûts. Autant dire que la marge de manoeuvre israélienne est plus que réduite.
Secondo, cette décision qui ne peut influencer, nous venons de le voir, que la "partie" interne de l'inflation, se propose donc de cibler l'augmentation de la consommation intérieure, génératrice de cette hausse des prix. Mais le problème est que celle-ci reste également le moteur principal de la croissance israélienne... Nous demanderait-on de choisir entre activité et recul des prix ?

De plus, elle accroit le différentiel de taux entre Shékel et USD, qui reste lui aux USA à 2%. Une situation qui va encore favoriser une devise israélienne déjà jugée bien trop forte par nombres d'agents économiques, les exportateurs en tête.
Enfin, dernière question : comment imaginer qu'une réduction des taux si étroite, à peine 0.25 point, puisse vraiment casser cette fièvre inflationniste, au point de la ramener des 5,4% actuels, aux 1 à 3% voulus par le Trésor ?
Le graphe ci après tend à montrer une déconnection de longue date entre la courbe des Taux d'Intérêt (TI) sur les 5 dernières années et celle de l'Inflation (CPI) avec, in fine, une hausse des prix alors que les taux directeurs sont abaissés !



Décidement les lois macroéconomiques ne sont plus ce qu'elles étaient...

La Potasse, de l'or en barre pour Israël !

La mer morte, qui marque le point le plus bas du globe (417 m sous le niveau de la mer) est un symbole universel de désolation, bien pire que les régions désertiques les plus inhospitalières. Le lieu où les Sodome et Gomorrhe bibliques ont été enterrés sous un déluge de feu et de soufre. Pourtant la mondialisation et ses hautes turbulences actuelles pourraient offrir une opportunité inimaginable de développement pour toute cette région aux paysages lunaires, et esquisser pourquoi pas, un signe fort de rapprochement entre l'état hébreu et ses voisins arabes. Afin de former la clé de voûte d'un Moyen-Orient transformé.
De cet endroit, on extrait depuis des décennies du potassium, bromure, magnésium et naturellement du sel. Des minéraux bien moins rentables et importants que le pétrole et le gaz des contrées environnantes... Quoi que ! Avec l'envolée des cours de toutes les céréales – blé, riz, mais, ... – et les pénuries alimentaires qui s'allument partout dans le monde, la demande de potasse qui aide à la fabrication d'engrais et autres fertilisants, a explosé. Et avec elle le prix d'un produit dont Israël assure 11% de la production totale à l’échelle de la planète.
Le leader israélien du secteur, Israël Chemicals Limited (ICL, anciennement Dead Sea Works) - 3ème producteur mondial de potasse, mais aussi de 35% du brome mondial et de 9% du magnésium – voit son cours en bourse atteindre des sommets, au rythme de la progression de cette matière première. Une véritable succès story, passé de 6 NIS / action il y a 5 ans, à 80 NIS aujourd'hui, grâce à un CA en pleine croissance : $1.53 milliard au 1er trimestre 2008, soit le double sur la même période de l'an dernier, et une multiplication par 4 du résultat net.
Comment pourrait-il en être autrement : le prix de la potasse s'envole, poussé par une offre largement insuffisante. Un phénomène qui ne pourra que perdurer encore longtemps, puisque les capacités de production ne devraient progresser que faiblement, pour toutes sortes de raisons techniques (p-e 3% par an d'ici 2012) alors que la demande, elle, est fortement soutenue par les besoins des pays émergents - la Chine importe 70% de ses besoins actuels... Ainsi, la tonne qui se traitait (sur le marché non officiel) aux environs de 200 $ de mi-2004 à mi-2007 – ce qui était déjà le double des cours observés mi-2003, a atteint au printemps 2008 les 500 $ ! UralKali vend même déjà vers l'Asie et le Brésil la tonne à... 1 000 $ !
A ces niveaux, la potasse pourrait donc bien devenir le nouvel or noir, ou plutôt blanc, de la région, pour le plus grand bénéfice des économies israélienne et palestino jordanienne. Et relancer l'intérêt des investisseurs internationaux autour du grand projet promu par le Président S. Pérès de vallée de la Paix : la construction autour de la Mer Morte de grands complexes hôteliers dédiés à un tourisme thérapeutique mondial, et le creusement d'un long canal qui la relierait à la mer rouge, afin de l'alimenter et de profiter du dénivelé pour produire des ressources énergétiques renouvelables.

A surveiller dans ce secteur :
Le canadien Potash Corporation of Saskatchewan.



Le groupe russe UralKali.


L'israélien ICL.



35% de la population israélienne est "non productive".

La conférence du Président qui s'est tenue au mois de Mai dernier à été fort intéressante à beaucoup d'égards. Et s'il fallait essayer de ne ressortir quelques unes des conclusions les plus marquantes, j'aimerais rapporter par exemple l'intervention du CEO d'Ormat Industries Yehudit "Dita" Bronicki, le leader de la CleanTech israélienne, qui se plaint de "l'impatience des jeunes entrepreneurs israéliens d’aujourd’hui qui cherchent bien trop vite à sortir de leur start-up dès les premières réussites, au lieu d'en poursuivre le développement à moyen terme. Ce comportement profondément individualiste, pourrait casser à la longue le dynamisme du pays tout entier". Et d'ajouter : "l'économie globale ou mondialisation ne nous oblige pas à nous sauver d'Israël. Au contraire, il est possible d'établir des compagnies de dimension internationale et de les contrôler d'ici." Bronicki parlait devant un parterre d'hommes d'affaires et de responsables qui ont participé à la conférence, en réponse à une question sur les chances réelles de voir le PIB israélien rejoindre le niveau atteint par les pays les plus développés.
J'ai également noté les mots de Monsieur Ronald Cohen, Président de la Portland Trust, qui encourage fortement la coopération économique entre les institutions du pays et les arabes israéliens, parce que "le PIB global du pays est très largement freiné par le fait incroyable que près de 35% de sa population soit maintenu en dehors du marché du travail, lorsqu'on y ajoute les Harédim. Un tel taux d'improductifs est beaucoup trop pénalisant !"
Avia Spivak, l'ancien sous-gouverneur de la banque d'Israël, avertissait "incorporer les Harédim et les Arabes dans le monde du travail, sans précédemment les former et investir en eux, ne fera en réalité qu'abaisser le PIB, au lien de le relever".
Remettre tous ces gens dans le circuit est un vieux serpent de mer, dont Bibi Netanyahu avait fait son credo avec quelques réussites, mais que ses successeurs ont hélas abandonné. Pourtant ce phénomène est un des plus grands et des plus dramatiques pourvoyeurs de pauvreté dans ce pays. Vraiment dommage !

La Banque d'Israël optimiste pour la croissance.

L'institution financière relève ses prévisions de PIB pour 2008 à 4.2%. Une hausse rendue possible grâce à des statistiques encourageantes et à une amélioration des chiffres de l'emploi au premier trimestre. La banque d'Israël prévoit également que ce taux de chômage tombera en dessous des 6.4% de la population active. Par contre elle abaisse ses objectifs pour 2009, avec une anticipation de croissance du PIB à 3.1% et une légère dégradation sur le front du chômage avec un taux qui remonterait à 6.6%.
Rien d'inquiétant pour autant, la BCI nous ayant habitués à remonter régulièrement ses prévisions. Ainsi, il y a deux mois, elle avait annoncé une croissance de "seulement" 3.2% ! Une réévaluation de 1 point en si peu de temps... Impressionnant non ? Y aurait-il des raisons plus ... politiques à ce revirement ? J'espère que non. En attendant Israël sur-performe très fortement les prévisions formulées pour les principaux pays développés, puisque par exemple l'INSEE estime la croissance française pour 2008 à 1.6% !
Néanmoins, la banque centrale avertit que le ralentissement continu de l'activité aux USA et les risques d’un fléchissement plus global, combinés avec une forte appréciation du shekel et une détérioration de la balance commerciale, vont peser sur la vigueur économique. Enfin elle s’attend à une baisse de 0.5% de la balance des paiements.
Allez Messieurs, encore un petit effort sur la redistribution des fruits de cette croissance ... et tout sera parfait !

Bar-On annonce une nouvelle réforme fiscale !


Heureusement, le ridicule ne tue plus.
Alors que le gouvernement actuel vit ses derniers jours, et que Bar-On, le ministre du Trésor est un des personnages dont le destin politique est le plus lié à celui du PM Olmert, sa présentation d'une réforme fiscale s'étendant jusqu'à ... 2015, frise véritablement le ridicule.
Sur le fond, il propose de faire passer l’impôt sur les sociétés de 27% en 2008 à 20% en 2015 ; et de ramener sur cette même période, l’impôt sur les revenus, de 47% à 42% pour la tranche d’impôt maximale, et de 16% à 10% pour les revenus compris entre 4.390 et 7.810 shekels par mois, de 26% à 17% (revenus compris entre NIS 7,810-11,720), et enfin de 33% à 25% pour ceux qui perçoivent de 11.720 à 36.760 shekels.
Mais au delà du caractère totalement populiste à visée électoraliste de ce type d'annonce, il reste une question : comment financer ce cadeau fiscal ? Bar-On propose la suppression de l’exonération fiscale dont bénéficie l’épargne d’entreprise, les fameux “fonds de perfectionnement” (fonds de retraite).
Et une réponse : la logique économique de telles mesures est plus que discutable, lorsque l'on comprend que Trésor propose de financer la baisse des impôts pour les plus riches en taxant l’épargne des catégories les plus modestes. Ce n’est pas forcément le meilleur moyen de résoudre les inégalités de revenus en Israël.
Il est des gouvernements qui ne seront regrettés que par bien peu de monde !

RENVERSEMENT DE TENDANCE SUR LE DOLLAR


Cela faisait des semaines que j'attendais un signal fort pour la baisse de l'euro, et le rebond technique du dollar jusqu'à l'été. Le signal est venu hier.Grande première hier aux Etats Unis. Le président de la FED s'est exprimé sur le dollar.
Il existait une tradition aux Etats Unis: la banque centrale américaine ne faisait jamais de commentaires sur le dollar. Et surtout pas de commentaires sur son niveau, qu'il soit trop faible ou trop élevé. Le dollar, c'était le privilége du secrétaire Américain au Trésor. Mais Henry Paulson n'a jamais convaincu personne quand il déclarait du bout des lèvres que le dollar devait rester une devise forte. Alors Ben Bernanke a mis les pieds dans le plat hier en rompant la tradition et en déclarant de façon trés directe que le dollar était trop faible. N'ayons pas peur des mots, c'est une déclaration historique et c'est un élément primordial pour l'évolution des marchés pour les mois à venir.

Alors pourquoi cette déclaration soudaine?
Pour une raison trés simple. La FED est coincée. L'économie américaine est faible et la FED aimerait bien conserver des taux bas. Mais d'un autre côté l'inflation devient inquiétante et si cela continue, la FED doit relever ses taux ce qui aurait des conséquences dramatiques pour la croissance. L'équation qui consiste à combattre l'inflation sans augmenter les taux a une solution: elle passe par la hausse du dollar. Un dollar plus fort c'est une inflation controlée. Bernanke a donc décidé de frapper fort. D'abord par des déclarations et par des menaces voilées d'intervention sur les marchés

C'est une bonne nouvelle ?
C'est une excellente nouvelle. Pour le monde entier. Tout d'abord, une des causes de l'envolée des matières premières c'est la baisse du dollar. Et d'ailleurs pétrole, or et autres matières premières ont fortement baissé hier aprés la déclaration de Bernanke. Mais surtout c'est le signe que la baisse du dollar n'est plus seulement le problème des Européens et des autres pays, c'est devenu aussi le problème des Etats Unis. Le dollar va donc remonter, les matières premières baisser et cela va aider les marchés boursiers à se stabiliser à la hausse. C'est un véritable tournant.

LA VALEUR DU MOIS DE JUIN :


ExonHit Therapeutics (Mnémo : ALEHT ; ISIN : FR0004054427).
Le secteur des Biotech a le vent en poupe. Normal, après avoir autant dévissé en 2007.
ExonHit est une société fondée en 1997, basée à Paris, avec également un laboratoire de recherche à Gaithersburg (Maryland, USA).
2 sources de revenus :
A- La commercialisation de SpliceArrayTM, une nouvelle génération de puces à ADN permettant la détection d'informations cruciales sur les pathologies.
B- La société a plusieurs partenariats stratégiques (dont bioMérieux) afin de mettre au point des diagnostics sanguins dans le domaine des cancers, de la maladie d'Alzheimer et de l'athérosclérose.
Chiffres clés :
Total des produits à € 5,4 millions en 2007 ( 5,6M€ en 2006) ;
Investissements en R&D à 8,6 m€ en 2007 ( 6,8 m€ en 2006);
Perte opérationnelle de 7,8 m€ vs perte de 5,0 m€ en 2006;
Trésorerie en forte hausse à 31,3 m€ au 31.12.07 par renforcement des capitaux propres vs 24,0 m€ au 31.12.06.
Perspectives :
Les premiers diagnostics sanguins développés ALEHT seront commercialisables dès 2009 !
Les recherches s'effectuent sur des maladies très médiatisées, renforcées par la volonté politique et économique de soutenir les laboratoires qui s’investissent sur ce segment de la recherche médicale.
Des partenariats solides qui renforcent la capacité du groupe à transformer ses études cliniques, et à valoriser ses droits de développement et de commercialisation, avec des niveaux de royalties de bonne facture.
Un marché de la santé qui a de bonne chance de croître, du fait de la pyramide des âges, et de l’augmentation de la dépendance.
La société, spécialisé dans l’épissage alternatif de l’ADN, a des essais cliniques en cours, un portefeuille de produits en stade pré-clinique et travaille également en collaboration avec la société Allergan pour la découverte et le développement de nouveaux médicaments dans le domaine de la douleur, de l'ophtalmologie et des maladies neurodégénératives.
Enfin, le retard de valorisation, malgré la belle reprise sur son plus bas à 3.30 euros, est très important, puisque les analystes s'accordent sur une fair value comprise entre 10 et 15 EUR.

Premier objectif : 7.50 euros.

LE BARIL AU-DESSUS DES 100$ : A QUI PROFITE LE CRIME ?

Qui l’aurait cru ? Depuis quelques mois, le prix du baril de pétrole flirte avec les 100$... Un niveau inimaginable il y a encore bien peu de temps. Mais en ce début d’année, le doute n’est plus permis : le renchérissement de la principale des énergies qui fait tourner l’industrie mondiale, enflamme les taux d’inflation et attaque violemment le pouvoir d’achat de chacun de nous, n’a plus de limite. 100$... 120$... 150$... Les experts s’attendent au pire.. Ou alors à un retour au calme ! Car à l’évidence les avis sont très partagés. Comment savoir ce que l’avenir proche réserve aux consommateurs, aux industriels et aux investisseurs ? Décryptage d’une situation qui pourrait rapidement virer au cauchemar universel.


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