La descente aux enfers du Baril a fait plus d'un heureux. 147 $, 135 $, 122 $, 113 $, 104 $ et maintenant 97 $. Rien n'arrêtera-t-il la chute du pétrole ? Nous assistons à une véritable explosion de la bulle spéculative, aussi violente que rapide. Mais la question qui se pose maintenant est surtout : La baisse des cours va-t-elle se poursuivre à court/moyen terme ?
Graphiquement, notre analyse s'attend à un rebond limité par les 104 $, avant une reprise de la baisse en direction des 87 $. Mais ne vous y trompez pas. Cette baisse salutaire n'est que temporaire. Une fois la crise économique passée -- ce qui pourrait bien durer quelques années -- les fondamentaux reprendront le dessus. Baisse des réserves, hausse des coûts de production, peak oil, montée en puissance des nationalismes énergétique, difficultés à produire plus de pétrole pour répondre à la demande émergente... vous savez déjà tout cela.
Mais ce qui pourrait changer structurellement la donne dans l'avenir, est le "jeu" qui déchire l'OPEP. Avec à ma gauche (of course) le camp des anti-américains mené par l'Iran, la Lybie et le Venezuela de Chavez. Et à ma droite le camp des amis de l'oncle Sam mené par l'Arabie, et dans lequel se regroupent notamment les Emirats arabes unis, le Koweït et le Qatar. Leur ligne de fracture : la politique de quota.
Le clan des durs est partisan d'un pétrole cher (à plus de 100 $ le baril), et milite pour une baisse des quotas de production (d'ailleurs il n'a pas du tout apprécié la hausse unilatérale de la production décidée cet été par les Saoudiens… pour faire plaisir au président Bush). En face les Colombes donc, moins à cheval sur la limitation des quotas de production qui sembleraient préférer un baril autour de 90 $/100 $.
Plus globalement, d'un coté des pays comme l'Iran ou le Venezuela donc, qui ont des besoins énormes de financement pour assurer leur développement social et économique (et alimenter un peu de terrorisme). Et de l'autre les rentiers du secteur qui verraient d'un mauvais œil une récession économique généralisée et la chute du dollar qu'elle amplifierait.
Et dans ce contexte déjà bien délicat, le retour sur l'avant scène de la Russie est loin d'être rassurant. Une Russie qui vient de proposer à l'OPEP une coopération renforcée …
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